XIIIème, XVIème, XVIIème, XVIIIème, XIXème siècle

Encastrée à l’ouest et à l’est entre deux maisons d’habitation, s’appuyant au nord et à l’est sur les remparts de la 1ère enceinte du 13ème siècle dans lesquels elle est parfaitement intégrée, l’église fait partie du système défensif voulu par les premiers seigneurs d’Aurignac.

Sa position dominante l’a mise à l’abri des remous de l’histoire et de la démolition, contrairement à l’église Saint-Michel, (1550) pour laquelle elle fut désertée pendant un certain temps.

Son Histoire

Une ancienne église ’’Sainte-Marie’’ près de la mairie actuelle est mentionnée dans une bulle du pape Pascal II en 1120. La porte N-D qui permet l’accès dans la 2ème enceinte en avait gardé le souvenir avec une niche qui abritait jusqu’à la Révolution une statue de la Vierge.

Par deux fois considérée comme ‘’démolie’’, ‘’sans toiture ni mobilier’’, l’église Saint-Pierre fut régulièrement l’objet de réparations, restaurations, et remaniements ponctuels au cours des siècles.

Certains matériaux provenant de la démolition de l’église Saint-Michel (1791-1792), seront réemployés, surtout pour le porche. L’église a bénéficié récemment d’une restauration de ses vitraux.

Extérieur

La Façade SUD : Le porche

On entre dans l’église par un porche profond couvert d’un appentis supporté par quatre colonnes torses placées sur une balustrade pleine ornée de dessins du gothique flamboyant, et par un remarquable portail constitué par les matériaux récupérés de la chapelle des cinq plaies à l’église Saint-Michel. 

La Façade EST : chevet et clocher

Le clocher presque carré à la base (8,5m/7,20m) bâti à deux époques différentes abrite les 3 cloches et l’horloge à poids à remontage manuel (1924) qui fonctionne toujours. 

Au-dessus du toit de la nef, le mur est percé d’un grand oculus entouré de moulures concentriques.

La Façade NORD : 

Elle repose sur les fortifications du 13ème siècle. D’anciennes ouvertures ont laissé place à des vitraux.

Intérieur 30m/10m/8m

La nef

Bâti sur un plan rectangulaire à chevet plat, l’édifice possédait à l’origine un plafond à deux pans. Les fausses voûtes d’arête avec leurs arcs doubleaux en anse de panier ont été mises en place au 19ème siècle.  A partir du chœur, les deux arcs donnent de chaque côté sur les chapelles. Au pilier central est adossée une chaire en bois. La nef est éclairée du côté nord par des vitraux de même taille et par un autre plus petit à l’ouest au fond de l’église.

Le chœur

Sa partie centrale avec son fronton ininterrompu repose sur un entablement supporté par quatre colonnes stuquées peintes en faux marbre. Elle encadre une crucifixion, 1857, des frères Jean et François Pédoya, peintres décorateurs venus d’Italie, et un bel autel sur pieds, richement décoré, don de particulier, fait de marbres de provenances différentes et mis en valeur par une estrade en pierre.

L’ensemble de style baroque abondamment décoré est entouré de chaque côté par deux niches chapeautées de frontons surmontés d’un ange. Celle de gauche abrite la statue de Saint-Pierre-aux- Liens, celle de droite Saint-Paul. 

Les fresques, œuvre des mêmes frères Pédoya montrent les évangélistes avec leurs attributs selon la vision d’Ezéchiel (Homme, taureau, lion, aigle). A gauche près de la sacristie, un grand tableau représente Saint-Jérôme. A droite, un autre tableau figure l’Annonciation.

Les chapelles :

Dans la chapelle de la Vierge éclairée par deux vitraux (Vierge couronnée et Saint-Louis), on remarque l’autel en marbre surmonté d’une statue de la sainte et encadré par deux colonnes et un fronton de style baroque, une statue de l’Enfant Jésus de Prague et une autre de Ste-Thérése à l’Enfant Jésus. Le pilier entre les deux arcs supporte un reliquaire.

Dans la chapelle Saint-Joseph éclairée également par deux vitraux (Ste-Elisabeth et St-François) entre lesquels se trouve une statue de Ste-Germaine, on retrouve le même autel de marbre blanc encadré par deux colonnes et surmonté d’un fronton de style baroque avec la statue du saint. Au fond, une statue de St-Antoine de Padoue.

On accède à la chapelle des Pénitents Bleus cette chapelle située à gauche de l’entrée et éclairée par des vitraux jumelés en montant deux marches taillées dans des pierres tombales gravées réemployées. Au-dessus de l’autel en bois, un vitrail porte les initiales SM et SJ. On remarque les statues de St-Jérôme et de Ste-Marie-Madeleine, les fonts baptismaux, l’armoire aux saintes huiles et un relief peint représentant l’Assomption.  Une exposition permanente composée de 7 tableaux et d’une vitrine rappelle l’histoire et l’importance de cette confrérie définitivement dissoute en 1905 faute d’un nombre suffisant d’adhérents. Leur maison qui jouxtait l’église fut confisquée à la Révolution, vendue aux enchères et rachetée par la commune qui l’intégrera ensuite à l’église.

  Le fond de la nef

Il est occupé par une tribune en bois reposant sur deux piliers surplombant en partie la nef centrale, et orné d’une statue du Christ en croix.  

Plan de l’Eglise St-Pierre-aux-Liens d’après Pierre Ginestet