Gros plan : la rue Saint-Michel Zooms 7
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Gros plan sur…la PAC Zooms 6
Gros plan PAC : un soutien européen important et vital En 2021 (derniers chiffres disponibles sur le site public « Télépac ») le montant global de la PAC pour les Terres d’Aurignac s’élève à 3,7 millions d’€ (contre 3,2 en moyenne annuelle pour 2015-2017). Cela représente approximativement le ¼ des recettes agricoles totales et presque 3 fois le revenu net global du secteur. Pour 32 exploitations (sur 90 de plus de 20 hectares) la PAC se monte à plus de 45 000€ pour dépasser 90 000€ pour 6 d’entre elles (dont deux élevages ovins transhumant en estives) . Les aides à la surface, « non conditionnées », ne représentent que 1/3 du total. Gros plan La PAC pour les nuls : les grandes lignes Le cadre européen de la PAC se décline par pays dans des PSN (plans stratégiques nationaux). La mise en œuvre des fonds est en France partagée depuis 2023 entre l’Etat (90% environ) pour 83 interventions (dont les aides à la surface), et les régions, donc l’Occitanie, (les 10% restants) pour 40 interventions non liées aux surfaces. Deux piliers : le premier pilier (FEAGA 80% des fonds) porte sur les aides aux revenus : aides « découplées » (à l’hectare « admissible », « redistributive » 48€/ha pour les 52 premiers hectares, pour les jeunes agriculteurs) ; aides « couplées » (ex chez nous : ovins, veaux, blé dur) ; interventions sectorielles (ex : fruits et légumes, apiculture) ; le second pilier (FEADER) finance la politique de développement rural (compétitivité, gestion durable des ressources, « de la ferme à l’assiette »). Trois principaux ensembles : les DPB (droits à paiement de base) « découplés » proportionnels aux surfaces admissibles et au cheptel, et les aides « couplées » qui en dépendent, (1er pilier) ; pour les Terres d’Aurignac en 2021 : 1 300 000€ aux surfaces, 750 000€ d’aides au « verdissement » au cœur de la crise actuelle , 600 000€ d’aides spécifiques ciblées; les ICHN (indemnités compensatoires de handicaps naturels, 2ème pilier) : 550 000€ pour nos coteaux et collines en 2021 ; les MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques, 2ème pilier toujours) sujet chaud également : 300 000€ en Td’A . Gros plan La PAC : un épais maquis technocratique Le PSN (plan stratégique national) version 3.2 ne comporte pas moins de 1024 pages denses et touffues (sans compter les 171 pages d’annexes). Son chapitre 31.01 (pages 362 à 377) consacré à l’ « écorégime », une des principales nouveauté de la PAC 2023-2027 destinée à encourager des pratiques écologiquement « vertueuses », est un modèle du genre. A la clé, 25% des aides du 1er pilier (soit 1/5ème du total de la PAC) seront (seraient ?) distribués suivant un système à points soit 60€/ha si l’agriculteur cumule 4 points et 82€/ha au niveau supérieur s’il cumule plus de 5 points. 15 pages à lire absolument pour mieux comprendre l’exaspération de nos agriculteurs. Gros plan La PAC : une révision d’urgence sous la pression Après 3 ans d’âpres débats pour accoucher de la nouvelle PAC, la voilà remise en chantier en quelques semaines pour trouver un indispensable compromis : « d’accord pour la simplification, pas pour le détricotage » comme le dit le président de la commission environnement du Parlement européen.…
Gros plan …sur l’évènementiel Zooms 5
L’Aurignacien revit au musée La préhistoire est une science vivante ! Que ceux qui en doutent s’en persuadent au fil des évènements qui ont rythmé 2023 au musée et le feront encore cette année. Points forts 2023 : Journées européennes de l’archéologie du 16 au 18 juin et cafés-préhistoire des 17 et 23. Expositions : « Toucher l’art des cavernes » de juillet à septembre. Week-end d’été : chasse préhistorique, vannerie, contes, campement, cinéma. Accueil des spectacles « 31 Notes d’été » les 13 & 20 août. Fête de la Science les 13 & 14 octobre avec café- préhistoire, ballade nocturne et visite des coulisses. Culture et patrimoine Saison 6 Qu’elles soient nationales et/ou municipales, les dates qui s’échelonnent du printemps à l’automne sont autant d’évènements variés et mobilisateurs du tissu associatif. De la fête de la Nature en mai aux Journées du Patrimoine fin septembre, en passant notamment par les balades aux flambeaux l’été, les soirées théâtrales, ou l’extraordinaire installation des Nids du 18 au 24 octobre 2023 (merci Pronomade(s) et la Cie Starpilot) vue par plus de 600 spectateurs. Les Médiévales, trop lourdes à organiser, ont été stoppées, mais 1400 visiteurs montent au donjon dont un millier de touristes l’été accueillis avec l’aide de l’Office du Tourisme. La Mairie d’Aurignac consacre à sa saison un budget annuel de 20 000€, sans compter la logistique, les partenariats et bien sûr le bénévolat. Le programme 2024 sera calé en avril prochain. Du cirque à Moundo, merci La Glissade Les quatre soirées qui ont marqué les 1000 spectateurs ravis sous le chapiteau de 300 places du cirque Le Bruit, clôturaient du 3 au 6 novembre 2022 un mois et demi de création en résidence pour la vingtaine d’artistes originaires d’Occitanie. Une quinzaine de bénévoles sont venus en aide, les producteurs locaux également et les bénéfices financèrent la plantation de haies arbustives. Qui dit mieux ?!2024 verra d’autres circassiens s’installer de février à avril et nous proposer leur création du 28 au 31 mars. Patience !Au fil de 2023 ce furent aussi une trentaine de séjours (de 5 jours en moyenne) musicaux ou théâtraux, d’artistes venus d’Occitanie ou convergeant d’ailleurs, 28 évènements culturels du coin, en tournée ou en clôture de résidence, et 30 rencontres-débats organisés par l’équipe de La Glissade. Une dizaine sont déjà prévus au 1er trimestre. Demandez l’programme ! Le redoutable Trail des Aurigines Héritier des Olympiades de l’Office de Tourisme et du Musée, ce trail s’est affirmé depuis 2018 dans le paysage régional et jusqu’en Bretagne ou en Alsace. En 2023, le 14 octobre, 300 coureurs s’élancèrent sur 12km (600m de dénivelée) ou 26km (1200m de dénivelé), mais aussi une centaine de marcheurs sur 12km et 80 juniors en 3 classes d’âge pour des parcours d’obstacles. Et gare aux escaliers et au rampaillon final à la frontale ! Même pendant le Covid. 70 bénévoles sont sur le pont sans compter musiciens, Cafetière et Comité des Fêtes, autour du noyau de la quinzaine d’organisateurs. Budget 10 000€ dont 2 000€ de subventions,…
Gros plan sur… Antoine Poupart and co Zooms 3
Créée dès 1999, pendant ses études d’architecte, l’activité historique en 3D d’Antoine POUPART existait à Toulouse depuis 4 ans lorsque en 2003, avec son épouse Miriam enseignante, ils décident de venir vivre à Aurignac. Pourquoi Aurignac ? « Pas les moyens d’acheter à Toulouse », « pour se rapprocher du berceau familial entre Pau et Tarbes sans trop s’éloigner de la métropole et du boulot », « pour un cadre de vie simple et riche des services essentiels ». L’accueil fut « formidable, en particulier dans le quartier celui de Nicole et Marius CISTAC ». Suivi dans cette installation par son cousin et associé Damien, les allers-retours vers Toulouse sont faits à moto par tout temps, pour y faire tourner une équipe de 7 à 8 jeunes collaborateurs dans une centaine de m² consacrés à la « mise en forme séduisante, en 3 dimensions, de projets pour le compte de confrères architectes ». Jusqu’en 2013 où fini par s’imposer le transfert de l’activité à Aurignac au prix « de la démission de tous les salariés sauf un », « et de la perte d’une partie de la clientèle toulousaine habituée à fréquenter les locaux ». L’installation, d’abord avenue de Boulogne, au-dessus de l’Escale (aujourd’hui occupée par l’ADMR), est menée tambour battant. Embauche et formation de nouveaux salariés reconstituent alors une équipe de 2 à 3 collaborateurs piliers capables de traiter à distance et de développer une clientèle élargie nationalement pour un chiffre d’affaire annuel actuel de 250 000€ environ. Délai moyen de traitement d’une commande = une semaine, pour plusieurs centaines de clients depuis l’origine. C’est en 2015, que, suite à une période de vaches maigres, Antoine décide de « dépoussiérer » son diplôme d’architecte et de démarrer une seconde activité plus classique de « cabinet d’architecture DPLG» à vocation locale dans un premier temps. D’abord tourné vers une clientèle privée, le cabinet s’attaque depuis deux ans, seul ou en association et jusqu’à Toulouse, à des marchés publics de plusieurs millions d’euros de travaux avec une équipe de 5 collaborateurs et -trices pour un chiffre d’affaires actuel de près de 500 000 euros. Relocalisé depuis 2018 à la sortie d’Aurignac route de St Martory, le nouveau bâtiment panoramique accueille donc une petite dizaine de spécialistes d’architecture (Lion-L) et d’infographie (Poup-Art) dans deux activités en forte résonance. « L’efficience de notre équipe tient autant à la maîtrise technique, qu’au plaisir de travailler ensemble en confiance dans de bonnes conditions». Enfin, cette équipe ne saurait tourner sans matériel puissant (9 stations de travail graphique hautes performances, 16 écrans haute définition, 2 stations de calcul), logiciels spécialisés (une vingtaine) et des connexions fibre performantes. Pour ce qui est devenu en une dizaine d’années le plus important atelier d’architecture et d’infographie du Comminges, le prochain horizon de développement se situe en 3D sur le terrain du « BIM Management » à savoir la modélisation (maquettes et fiches techniques) précédant et préparant les chantiers et livrant la documentation technique après achèvement. Pour en savoir plus : www.lion-l.fr et www.poup-art.fr
Gros plan sur… la MARPA Zooms 2
Lors de son inauguration en juillet 1995, la vocation de la MARPA (Maison d’Accueil Rurale pour Personnes Agées) était d’accueillir, à l’âge de la retraite, des agriculteurs seuls ou en couple (3 appartements sur 17 étaient prévus pour cela) ne pouvant ou ne souhaitant plus rester chez eux. L’âge moyen des 20 résidents se situait alors autour de 75 ans. Un quart de siècle plus tard, bien que les grosses générations des années vingt soient encore bien présentes parmi nous (4 centenaires en témoignent à la MARPA), les efforts faits pour le maintien à domicile et l’amélioration de la santé des seniors font qu’on rentre aujourd’hui à la MARPA à 85 ans en moyenne (voire même à 99 ans !). Ce qui fait qu’on y reste aujourd’hui 3 à 4 ans avant d’y finir ses jours ou d’être réorienté vers un établissement médicalisé (Ehpad ou long séjour hospitalier). C’est ainsi qu’au cours des dix dernières années, la MARPA, dont la capacité a été portée à 24 résidents en 2017, a pu accueillir 64 personnes (45 femmes et 19 hommes, dont 3 couples), avec une moyenne d’âge passée de 78 ans en 2011, à 90 ans fin 2021. L’origine géographique et professionnelle des résidents à sensiblement évoluée également. Ainsi depuis 2011, si les 2/3 des résidents sont originaires de l’ancien canton, 1/3 sont venus d’ailleurs dont une dizaine du nord de la France pour se rapprocher de leurs enfants installés par ici. Et les résidents issus du milieu agricole ne sont plus actuellement que 9 sur 24. Enfin, bien que la MARPA ne soit pas médicalisée en interne, une trentaine de résidents ont pu y finir leurs jours au cours des dix dernières années, et seuls une douzaine ont dû être réorientés. La quasi-totalité des 500 000 € du chiffre d’affaires de la Marpa provient de la tarification dont la moitié pour les services assurés, un cinquième pour les loyers et charges, 17% pour les repas et 12% pour la dépendance. En regard, la plupart des charges de l’établissement sont fixes, avec principalement : 250 000 € de salaires et charges sociales pour 11 salariées (soit 8,7 équivalent temps plein) dont 9 habitent les Terres d’Aurignac, 92 000 € de loyer à l’office de HLM, 80 000 € de frais généraux, 45 000 € d’achats alimentaires. Le solde représente la capacité d’investissement propre de l’établissement. L’économie particulière de la MARPA, établissement associatif qui ne perçoit donc depuis dix ans pratiquement aucune subvention de fonctionnement, repose sur quelques facteurs-clés : le taux d’occupation, donc des départs vite remplacés et une bonne liste d’attente, la stabilité de l’équipe salariée : zéro intérim, plannings, auto-remplacement, intéressement, une vigilance aiguë portée aux frais généraux, des aides aux investissements (55 000 € en 10 ans) l’engagement des bénévoles du bureau, de l’association des familles, et des salariées. Le poids économique local de la Marpa est directement celui des salaires nets versés et des achats et services de proximité, soit globalement 250 000 € par an environ ; et indirectement celui des…
Gros plan…sur la brasserie d’Aurignac Zooms 1
Installée depuis quelques mois rue des Nobles (au 34 pour les livreurs) dans les locaux, « heureusement » réhabilités, de feu Jean-Pierre Bonnemaison, la brasserie de Nathan l’Australien, sous l’enseigne d’Aurignac Brewery, tourne à plein régime en cette saison particulièrement sèche… L’affaire est née en mars 2018 du rachat par Nathan et Jonathan l’Anglais, alors novices en la matière, du matériel de la brasserie artisanale de Bélinaire à Cazeneuve-Montaut. Après une année de tâtonnement divers (recettes, appros, process, savoir-faire, répartition des tâches, test-dégustations hips ! pour s’adapter au goût local), et un bilan « pourquoi ne pas faire venir les clients à la bière plutôt que la livrer », l’année 2019 voyait s’ouvrir un… « BeerGarden » place du foirail, très fréquenté…par nos amis British juste après le boulot, puis par les Commingeoises et Comingeois assoiffés (40%) sur les 19-20 heures, des gamins courant joyeusement partout, et quelques chiens, bien élevés, récupérant les chutes de pâté ou de fromage. Car on pouvait aussi grignoter et même boire du vin. Gros succès donc et croissance à la clé. Il fallait passer de brassées de 125 litres à 500 litres, matériel plus gros, locaux plus vastes. Nathan passionné par l’aventure décida de la poursuivre, opportunément et efficacement soutenu par sa compagne Christel. Le BeerGarden déménagea route de St Martory : jauge de 150 personnes, parking facile. Restait à déplacer la production, quand…patatras ! Covid et confinement, au moment où s’engageait le projet rue des Nobles. L’année 2020 fut particulièrement rude, avec des brassées qu’on ne pouvait écouler (même qu’ils en ont distillé à Boussan, dispo l’hiver pour se réchauffer, à quelques € la bouteille !). S’accrocher au projet rue des Nobles avec architecte et artisans locaux parce qu’on aime le vieil Aurignac et qu’on y croit, malgré 5 mois de retard de livraison de l’embouteilleuse, malgré le pass sanitaire ou vaccinal. Ouvrir enfin, à la brasserie de novembre à avril, et au BeerGarden de mai à septembre. Ouf ! Aujourd’hui c’est une quarantaine de brassées de 500 litres qui sortent par an pour deux produits phares : l’ « historique » Aurignac Ale et la « rustique » IPA (Indian Pale Ale de 6,3°) dans la grande tradition australienne, auxquelles s’ajoutent depuis peu des brassées spéciales (Cafetière, Comité des Fêtes). 80% seront bus et vendus en direct, le reste sera commercialisé indirectement dont 5% dans des petits restos toulousains. Le process (eau de la Barousse + orge + houblon + levures) s’étale sur une quinzaine de jours en une dizaine d’étapes : Concasser 110 à 130 kg d’orge par brassée Chauffer 500 litres d’eau et y plonger l’orge pendant 6 heures Centrifuger 1 heure pour extraire les sucres Transférer le mout dans la cuve de filtrage pour récupérer le jus sucré résiduel Porter à ébullition et ajouter le houblon suivant la recette Transférer dans le fermenteur, descendre à 17° et ajouter la levure Evacuer le CO² pendant 2 à 3 jours Refroidir à 3 voire 1° pour « réduire » le CO² restant Stocker Mettre en fûts (de 40 litres actuellement) ou en bouteilles Les drêches sont utilisées par quelques éleveurs locaux…