L’édito. Zooms 3

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Comme nous l’annoncions dans notre Zooms 02, notre réunion du 10 mai au très beau camping 4* PréFixe de Cassagnabère fut l’occasion d’aborder certaines perspectives territoriales en cours de maturation.

En l’occurrence nous voulions mettre l’accent sur la place de l’agriculture, et donc des agriculteurs, des Terres d’Aurignac dans le projet de Parc Naturel Régional (PNR) qui couvre les 2/3 sud de notre ancien canton, soit 11 communes sur 19.

Le 7 juin nous avons abordé le problème de l’habitat face à une attractivité particulièrement dynamique des Terres d’Aurignac.

Dans un « mémo » que nous adresserons avant fin juin aux différentes couches institutionnelles concernées, nous insisterons sur la nécessité, dans un territoire deux fois moins peuplé qu’il y a un siècle (21 habitants au km² aujourd’hui, hors Aurignac, en zone PNR), 

  • de tout mettre en œuvre pour aider au maintien d’une agriculture solide et viable qui assure la bonne tenue de plus de la moitié des 12 000 hectares de notre espace PNR ;
  • de lever au maximum les freins à la reconversion des bâtis villageois et ruraux existants mais aussi à l’offre constructible pour l’accueil de nouveaux actifs contribuant à enrichir et renforcer notre potentiel économique.

A suivre !

Portrait : La carrière d’Aurignac Zooms 3

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C’est en 1952 que Marcel BERNADETS donne « le premier coup de pioche » de ce qui marquera pour des décennies le paysage et l’économie d’Aurignac.

Marié à Jeannette SOUBRIER et installé depuis 1939 comme garagiste en face des établissements FOURCADE, Marcel est fils d’immigrés espagnols ayant fuit la guerre en 36.

La roche est excellente « faite de 98% de carbonate de calcium » mais les débuts sont modestes avec quelques milliers de tonnes extraites annuellement.

Jusqu’à l’ouverture en 1956 du site martrais de LAFARGE gros mangeur de calcaire qui doit entrer pour 80% dans la fabrication du ciment. Pour les atteindre LAFARGE fait alors appel à la carrière d’Aurignac en complément de ses propres gisements.

Ainsi, au début des années 60, ce sont déjà une vingtaine de salariés qui trouvent un emploi à la carrière. 

La croissance s’accélère fortement quand, dans les années 80, s’ajoutent la carrière de Boussan, la gravière du Salat et que LAFARGE décide de sous-traiter son activité carrière, marché pris par l’entreprise BERNADETS avec un associé. Les retombées économiques sont à leur pic avec une cinquantaine de salariés et des volumes annuels de 450 000 tonnes d’agrégats.

Quelques anecdotes émaillent cette période faste : la fourniture de concassé pour les premières générations de pavés auto-bloquants, le goût immodéré des chats pour la litière en calcaire d’Aurignac après tests comparatifs, des accidents de chantier (heureusement sans mort d’homme) avec des engins flambant neufs, les paillettes d’or tirées du Salat à grand renfort de moquettes et de batées à l’ancienne, la carrière embrasée d’artifices pour les 80 ans de son fondateur.

Mais le défi viendra d’une « extension rendue indispensable dans les années 90 en raison de la trop faible épaisseur des couches utiles ». Il sera relevé par Jacky et Daniel les deux fils de Marcel, et le développement se fera vers Alan portant la surface exploitable à 36 hectares ouvrant ainsi des perspectives décennales d’exploitation complétées par la nouvelle gravière de Beauchalot.

En 2007, l’heure de la retraite venue, c’est au groupe BOUYGUES que l’exploitation est cédée qui s’accompagne d’un repli sur Aurignac uniquement, avec des effectifs plus modestes d’une vingtaine de salariés pour des volumes d’environ 250 000 tonnes.

L’avenir ? Des réserves exploitables au rythme actuel pour quelques années sauf…nouvelle extension actuellement à l’étude.

Et au-delà, une reconversion du site en production d’électricité photovoltaïque, « sujet déjà d’actualité sur 6 hectares à Beauchalot ». 

A suivre !

Gros plan sur… Antoine Poupart and co Zooms 3

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Créée dès 1999, pendant ses études d’architecte, l’activité historique en 3D d’Antoine POUPART  existait à Toulouse depuis 4 ans lorsque en 2003, avec son épouse Miriam enseignante, ils décident de venir vivre à Aurignac.

Pourquoi Aurignac ? « Pas les moyens d’acheter à Toulouse », « pour se rapprocher du berceau familial entre Pau et Tarbes sans trop s’éloigner de la métropole et du boulot », « pour un cadre de vie simple et riche des services essentiels ».

L’accueil fut « formidable, en particulier dans le quartier celui de Nicole et Marius CISTAC ».

Suivi dans cette installation par son cousin et associé Damien, les allers-retours vers Toulouse sont faits à moto par tout temps, pour y faire tourner une équipe de 7 à 8 jeunes collaborateurs dans une centaine de m² consacrés à la « mise en forme séduisante, en 3 dimensions, de projets pour le compte de confrères architectes ».

Jusqu’en 2013 où fini par s’imposer le transfert de l’activité à Aurignac au prix « de la démission de tous les salariés sauf un », « et de la perte d’une partie de la clientèle toulousaine habituée à fréquenter les locaux ». 

L’installation, d’abord avenue de Boulogne, au-dessus de l’Escale (aujourd’hui occupée par l’ADMR), est menée tambour battant.

Embauche et formation de nouveaux salariés reconstituent alors une équipe de 2 à 3 collaborateurs piliers capables de traiter à distance et de développer une clientèle élargie nationalement pour un chiffre d’affaire annuel actuel de 250 000€ environ. 

Délai moyen de traitement d’une commande = une semaine, pour plusieurs centaines de clients depuis l’origine.

C’est en 2015, que, suite à une période de vaches maigres, Antoine décide de « dépoussiérer » son diplôme d’architecte et de démarrer une seconde activité plus classique de « cabinet d’architecture DPLG» à vocation locale dans un premier temps.

D’abord tourné vers une clientèle privée, le cabinet s’attaque depuis deux ans, seul ou en association et jusqu’à Toulouse, à des marchés publics de plusieurs millions d’euros de travaux avec une équipe de 5 collaborateurs et -trices pour un chiffre d’affaires actuel de près de 500 000 euros.

Relocalisé depuis 2018 à la sortie d’Aurignac route de St Martory, le nouveau bâtiment panoramique accueille donc une petite dizaine de spécialistes d’architecture (Lion-L) et d’infographie (Poup-Art) dans deux activités en forte résonance. « L’efficience de notre équipe tient autant à la maîtrise technique, qu’au plaisir de travailler ensemble en confiance dans de bonnes conditions». 

Enfin, cette équipe ne saurait tourner sans matériel puissant (9 stations de travail graphique hautes performances, 16 écrans haute définition, 2 stations de calcul), logiciels spécialisés (une vingtaine) et des connexions fibre performantes.

Pour ce qui est devenu en une dizaine d’années le plus important atelier d’architecture et d’infographie du Comminges, le prochain horizon de développement se situe en 3D sur le terrain du « BIM Management » à savoir la modélisation (maquettes et fiches techniques) précédant et préparant les chantiers et livrant la documentation technique après achèvement.

Pour en savoir plus : www.lion-l.fr et www.poup-art.fr